Raphaël DEGENNE, Amcsti, France
François MILLET, Le Dôme - relais d'science, France
Laurence BORDENAVE, Stimuli, France
Coline AUBERT, Universcience, France
Alix DE SANDERVAL, Delcourt, France
Isabelle BAUTHIAN, Delcourt, France
BD de science : entre stéréotypes et nouvelles approches de médiation de culture scientifique.
Ces dernières années ont vu une forte augmentation du nombre de bandes dessinées (BD) portant sur des thématiques scientifiques[1]. Paradoxalement, la recherche foisonnante en BD, comme celle en communication des sciences, ne porte que très peu sur la BD de science (Tatalovic, 2007 ; Bordenave, 2019).
Si l’existence de ces formats BD n’est pas nouvelle, cette explosion éditoriale récente s’est effectuée dans le prolongement d’initiatives apparues sur le web dans la mouvance des blogs BD à l’instar du « Tu mourras moins bêtes » de M. Montaigne, devenu best-seller. Les principales maisons d’édition de BD ont ainsi pris le parti de développer des collections dédiées aux sciences.
La BD de science est donc devenue un genre à part entière, son caractère attractif et accessible en font un outil de prédilection pour la vulgarisation scientifique. La BD de science tendrait à se standardiser, comme le remarque l'Amcsti, dans une étude analysant la diversité comme l’homogénéité de la production des BD de sciences.
Alors qu’un nombre croissant de thèses feront l’objet d’adaptations en BD, le panel discutera des courants de la BD de science, des nouveaux territoires ou des expériences alternatives de la BD en médiation scientifique, ainsi que de l’apport de la sémiotique et de la didactique des sciences sur ces nouvelles productions.
En s’appuyant sur une grande diversité d’ouvrages, le panel abordera les archétypes et figures narratives récurrentes – la mascotte, l’ingénu, l’anthropomorphisme ainsi que leurs récents détournements les plus originaux et s’arrêtera également sur les dérives et biais de représentations que peuvent véhiculer ces archétypes. Il exposera également les différences observées dans les BD de science en fonction de leur thématique : sciences de la vie, de la matière, de l’ingénieur ou sciences humaines. Enfin, il exposera des tendances susceptibles d’engager la BD de science à l’ère du numérique dans les pratiques de communication scientifique mais aussi au-delà de la simple vulgarisation.
Le panel réfléchira au rôle des acteurs (auteur, illustrateur, éditeur, bibliothécaire, médiateur) pour préserver la véracité des informations des BD de science, pour les promouvoir comme outil de médiation dans les bibliothèques, en périscolaire et aussi dans des médias numériques.
Le panel échangera sur les recettes éditoriales visant à garantir la qualité scientifique des BD et leur accessibilité au plus grand nombre. Il explorera aussi comment créer des événements autour des BD, pour permettre une approche originale des sciences.
Mêlant les recherches des auteurs et des éditeurs et la pratique professionnelle en médiation scientifique, le panel proposera d’utiliser la BD de façon créative et ludique, pour atteindre un public plus large et participer à la lutte contre la désinformation.
[1] (http://www.linflux.com/sciences/quand-la-science-se-dessine/)
Document 1 : Document 1
Document 2 : BD_SciencesYou VResumee