Véronique BRONNER, CNRS Délégation Centre Est, France
John DUDLEY, Université de Franche-Comté, France
Mélodie FAURY, Université d'Alsace, France
Lionel MAILLOT, Université de Bourgogne, France
Judith DEHAIL, Université d'Aix-en-Provence Marseille, France
Joëlle LE MAREC, Université Paris-Sorbonne-CELSA, France
Le panel de discussion que nous proposons invite à questionner la relation aux publics à partir de nos expériences vécues et de recherches impliquant des médiateur.ices, non pas en termes d’impact et d’indicateurs quantitatifs, mais de considération, de rencontres, de tact, de contact et d’incarnation de la communication. Qu’est-ce qui nous importe dans la rencontre ? Qu’est-ce qui lui donne sens pour les médiateur.rices qui la vivent ?
# Avec John Dudley, nous partirons d’exemples de médiation en sciences exactes, auprès de publics variés pour comprendre ce qui reste dans l’esprit du médiateur après une rencontre « réussie », ce qui réactive le sens et l’engagement dans la médiation scientifique.
# En situation, comment la relation s’établie-t-elle et s’entretient-elle ou pourquoi la rencontre entre les médiateur.rices et leurs publics est-elle parfois « ratée » ? A partir d’exemples, Lionel Maillot explorera 3 « postures » qu’il assimile à des pelures d’identité du ou de la chercheur.e : le présentateur de science ; le chercheur ; le soi. Il discutera ce que la posture endossée par les médiateur.ices rend possible ou impossible dans la relation avec les publics, comment les un.es et les autres peuvent ou non se relier selon la manière dont nous pensons nos logiques de communication. Par cette réflexion collective ancrée dans les expériences nous chercherons à réactiver le sens des choses et des possibles, en convoquant une multitude de voix et par la discussion avec le public.
# Judith Dehail abordera la question de la relation et de la rencontre entre médiateur.rices et publics du point de vue des conditions matérielles d'exercice des métiers de la médiation et de construction des savoirs qui s'y rapportent. Nous discuterons de la matérialité des conditions, de ce que cela implique sur les possibilités de relation médiateur.rices – publics quand il est attendu que soit pris en charge le "soin" des publics au sein des institutions et qu'un lien soit créé avec eux. Elle nous invitera à reconnaître la relation et l’échange avec les publics comme le lieu potentiel de l’élaboration de savoirs.
# Enfin, avec Joëlle Le Marec, nous traverserons les questions collectives adressées à nos métiers en relation avec des publics en termes de confiance, de care, de considération et d’accueil. Etre public est également une condition qui permet d’expérimenter et de conceptualiser la confiance comme base d’un rapport politique aux savoirs et aux institutions culturelles en tant qu'instance de réception, d'usage ou de consommation.
Notre approche sera tournée tant vers les publics que vers la condition de médiateur.rices, tant vers toucher qu’être touché.es. Habiter une situation, une relation. Réactiver le sens de nos pratiques et engagement, pour habiter nos pratiques de médiation et rendre les situations de médiation habitables.
Le panel de discussion sera animé par Mélodie Faury.
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