Irene CARRAVIERI, Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement (CPIE) Nancy Champenoux, France
Pascale FREY-KLETT, INRAE Grand Est-Nancy, US 1371 Labex ARBRE, Centre INRAE Grand Est-Nancy, France
Romain JULLIARD, Muséum National d'Histoire Naturelle/Sorbonne Université - Unité de service Mosaic - MNHN-SU, France
Marie PREAU, université Lumière Lyon 2, France
Gilles PLATTNER, PartiCitEnv’S,
Pollution, épidémies, zoonoses… sont autant de termes qui, en Europe, dominent le débat médiatique en santé publique depuis plusieurs décennies. À l’origine de controverses, ces sujets conduisent souvent à une remise en cause de l’action des pouvoirs publics, accusés de ne pas gérer correctement les menaces qui pèsent sur la santé des populations, alors même que les connaissances scientifiques nécessaires pour une prise de décision éclairée font souvent défaut. La crise sanitaire en cours liée à l’épidémie de COVID19 en est, à ce titre, un très bel exemple. Dans ce contexte, il est urgent de réagir et de dépasser les polémiques. Comment faire ? Alors que les citoyens aspirent aujourd’hui à être de plus en plus acteurs de leur santé, la solution n’est-elle pas de mobiliser les citoyens au cœur même des recherches visant à produire les connaissances scientifiques qui font défaut ?
Baptisées sciences participatives, ces « formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non-scientifiques-professionnels participent de façon active et délibérée » (Houllier, 2016), sont en développement depuis plus de trente ans. Elles permettent aux chercheurs d’enrichir leurs données et aux citoyens d’acquérir de nouvelles connaissances en étant les premiers acteurs de la recherche, de la récolte de données nouvelles jusqu’à l’analyse des résultats obtenus, en passant par la construction des questions de recherche avec les chercheurs. Il existe une grande diversité de projet de sciences participatives, qui se distinguent par le niveau d’implication des citoyens dans ces projets.
Depuis quelques années, les projets scientifiques visant à améliorer la prévention et la surveillance de certains risques sanitaires grâce à la mobilisation citoyenne, se multiplient. Pourquoi ? Quels sont les enjeux, les forces et les faiblesses de ces approches participatives à des fins de prévention des risques ? Nous proposons de répondre à ces questions en invitant des représentants de quelques-uns de ces projets, travaillant sur des sujets à forts enjeux sanitaires : les maladies vectorielles, les pollutions de l’air et de l’eau, le cancer du sein.
Les projets de sciences participatives pressentis pour animer cette rencontre sont :
- le projet de surveillance du moustique tigre en France
(https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/),
- le programme CiTIQUE (www.citique.fr),
- le réseau Sensor Community (https://sensor.community/fr/) ou l’un des projets du réseau « Capteurs et Sciences participatives » (https://caspa.fr/),
- le projet de recherche REGARD/Familles EAU défis,
- le projet Seintinelles (www.seintinelles.com) et le projet porté par Mosaic (https://mosaic.mnhn.fr/) sur l’étude et la prévention du cancer du sein.
Les invités échangeront avec le public sur les différentes modalités de participation citoyenne, les freins et leviers à cette participation ainsi que les enjeux de l’engagement citoyen dans la prévention de ces risques sanitaires.
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