François MILLET, Le Dôme - Relais d'sciences, France
Les tiers lieux sont des espaces où l’on n’est ni tout à fait chez soi, ni tout à fait au travail (traditionnel). Une appellation va même à qualifier certains de ces espaces de Tiers Lieux 2.0 (Vallat – 2017). Comme avec le Web 2.0, les tiers lieux 2.0 permettent aux usagers d'être producteurs de contenus, d’objets, de services,... d’apporter sa contribution à des dynamiques, des projets ou des communauté de pratiques.
Des centres de culture scientifique et technique (CST) – comme Le Dôme à Caen - ont évolué vers ce modèle. Ils réinventent leurs pratiques de médiation aux sciences en s’appuyant sur les méthodes d’intelligence collective des Living Labs et les outils de prototypage rapide des Fab Labs (Besson – 2018). À l’inverse des principes de diffusion de la culture et des savoirs, le public y est surtout pensé comme participant·e. Tout est fait pour qu’au travers de cette participation, les visiteurs construisent de manière active et ascendante de nouveaux savoirs, de nouvelles organisations, de nouvelles relations, voire de nouveaux produits à valeur économique. Aujourd’hui, Le Dôme fait figure de proue dans cette évolution des centres de culture scientifique en France. Il se revendique comme un espace de recherche et d’innovation participatives, intégrant notamment les recherches culturelles participatives.
Depuis son ouverture en 2015, Le Dôme a mis en évidence que cette évolution radicale des pratiques de CST s’appuyait pourtant sur les mêmes canons des modes de médiation qu’auparavent. Il a également observé et fait apparaitre les leviers de cet engagement, la nature de cette part prise par les individus dans toutes participation (Zask – 2011). Cette communication présentera les principaux enseignements et caractéristique en terme de médiation scientifique issus des programmes de sciences et recherches culturelles participatives menés dans et avec ce lieu.
Dans un premier temps, nous préciserons l’échelle des postures de participation proposée aux publics et intervenants dans les activités. Nous détaillerons ensuite les grands modes d’activités et leur évolution en dispositifs participatifs. Enfin, nous présenterons les différents leviers d’engagements et de participations recensés au cours de ces expérimentations. Une attention particulière sera portée aux modalités de documentation permettant d’incarner et mettre en œuvre cet engagement des publics.
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